Balade Quevillaise 2 – Parcours 1

La ville à la campagne

Le quartier Villanette se construit à la fin du XIXé siècle sur d’anciennes terres agricoles, à un moment où la ville se développe à la faveur de son industrialisation. Sous l’impulsion de propriétaires privés, les terrains sont vendus par lots, afin d’ériger l’un des premiers lotissements du secteur. Le quartier se caractérise par un habitat pavillonnaire : on y trouve des maisons individuelles avec jardins, derrière leurs grilles. Il présente une grande homogénéité créée par la taille des parcelles, l’alignement des maisons, l’utilisation de matériaux identifiés. Aujourd’hui de récentes interventions rompent cette unité.

A voir

• La maison de ville : on retrouve dans le quartier un type de maison caractéristique de la fin du XIXè et de la première moitié du XXè siècle. Les façades des maisons recèlent bien des détails architecturaux intéressants ou curieux. De nombreux détails ornent leurs façades : ferronnerie, modénatures en briques et silex, émaux.
• Le baraquement : située à l’angle des rues Michel Anguier et Lucie Aubrac, cette habitation est un témoignage de l’après-guerre et de la Reconstruction. Après 1945, les populations sont relogées dans des bâtiments érigés en urgence sur le principe de la préfabrication.
• Parcs et cimetière :
  • Le quartier est à proximité de deux grands espaces verts: le Champ des Bruyères, parc urbain de 28 hectares, ancien hippodrome et le cimetière Saint-Sever.
  • Le cimetière Saint-Sever : il date du début du siècle dernier. Il comprend un cimetière militaire réservé aux soldats français, indiens et britanniques de la première guerre mondiale. C’est le plus important cimetière britannique de la première guerre mondiale.

Vues à 180° sur le cimetière militaire :

La rue Pierre Lefrançois sépare trois quartiers érigés à 50 ans d’intervalle que l’on peut identifier grâce à leur parcellaire et leurs maisons. D’un côté un quartier disparate et dense, avec des maisons de tailles modestes, de l’autre des propriétés plus grandes et une structure urbaine aérée.

Ces trois quartiers, Bastié, Villanette et Sainte-Lucie illustrent différentes façons de fabriquer la ville : une façon spontanée de bâtir, avec des constructions au gré des acquisitions et un quartier planifié, construit dans les années 1960-1970, résultat d’une politique municipale qui tente de trouver des solutions à la crise du logement.

Sainte Lucie, arrivée de la voiture

Entre 1954 et 1974 Grand-Quevilly voit sa population et son nombre de logements doubler. Sainte-Lucie est l’un des premiers quartiers de cette extension qui fait la part belle à l’automobile avec de larges voiries et de nombreux garages. Le plan d’ensemble du quartier est parfaitement visible dans son organisation, avec de petites venelles intérieures permettant un cheminement piéton.

A voir

• La roseraie

La roseraie est une balade olfactive et visuelle. Inaugurée en 2009, elle est conçue par l’agence Pasodoble. On y trouve 16 000 plants de rosiers représentant 280 variétés réparties sur six hectares. Elle se trouve sur l’itinéraire des Roseraies Normandes qui part de Beaumont-le-Hareng et rejoint Eu.

Dans ce parc il n’y a pas de ligne droite, tous les aménagements et équipements reprennent les formes d’un pétale de rose. On le retrouve dans le dessin des allées, dans la forme des massifs et l’aménagement du plan d’eau, mais également dans les placettes, l’aire de jeux, la pergola et le kiosque.

Dans sa construction, comme dans son entretien, la roseraie respecte la nature et son environnement. Le parc est doté de bassins ainsi que d’un cours d’eau. Les eaux de pluies sont récupérées et alimentent le circuit.

Entretien avec Ursula Kurz, architecte-paysages de la Roseraie :